Isolation : comment atteindre le bon confort thermique ? (3/3)

Quelles astuces pour atteindre un bon confort thermique ?


Article issu d’une série de 3 articles, dont :


Avant de réaliser tous travaux d’importance, qui engagent des frais et divers aménagements, il existe quelques astuces pour améliorer votre confort thermique, au sens technique où on le définit en article 1. Ces quelques artifices et conseils de sobriété devraient vous permettre de réduire de 5 à 20 % de consommations d’énergie, avec peu de moyens tout en préservant votre confort d’hiver comme d’été.

Les solutions pour le confort d’hiver

Les solutions ergonomiques et comportementales

Ces solutions demandent peu d’investissement et seront rapides à mettre en œuvre. Si cela nécessite quelquefois de revoir son mode de vie, les gains apportés en consommations peuvent être importants, sans toucher au confort général.

Baisser les températures de consigne

> Du chauffage

Si on en croit l’Ademe (l’Agence pour la transition énergétique), la baisse d’un degré de chauffage permettrait un gain de 7% de consommation d’énergie. Une donnée toute relative, si on prend en compte la température de départ (22, 21, 20° ?) et l’environnement dans lequel se trouve votre logement (maison, appartement, type construction, …).

Cependant, réduire la température générale de chauffe va forcément jouer sur la consommation. Mais cela doit s’accompagner d’autres mesures pour ne pas avoir à réduire le confort thermique de votre habitat …

Voici les températures conseillées par l’Ademe pièce par pièce :

infographie Ademe

L’entretien régulier de votre système de chauffage va aussi impacter sur l’efficacité et donc les consommations :

  • d’un poêle à bois : ramonage 1 fois (obligatoire), conseillé 2 fois par an
  • d’une chaudière (fioul, gaz, bois) : entretien (obligatoire) une fois par an
  • d’une pompe à chaleur : entretien (obligatoire) une fois par an.

Le saviez-vous : l’entretien de votre équipement de chauffage est obligatoire au niveau légal, mais aussi pour votre assurance. En cas de non respect des entretiens obligatoires, votre contrat ne couvrira pas les éventuels dommages, notamment liés à un incendie !

 

> Du chauffe-eau

On le sait peu, mais l’eau chaude sanitaire (ECS) est un des postes de consommations d’énergie les plus importants dans le logement. Ainsi, d’après l’Ademe, chauffer l’eau (pdf) représente jusqu’à 20% de la consommation d’énergie d’un ménage et coûte environ 270 € par an.

Astuce : pour savoir si votre eau chaude est à moins de 60°, laissez couler 30 secondes minimum avant de vous verser l’eau chaude dans une tasse. Si la tasse est trop chaude pour vos mains, l’eau est à 90°C au moins, si la tasse est chaude mais que les mains peuvent rester, la température est à 80°C, si la tasse est juste tiède, l’eau est à 60°C voire moins.

Or la plupart du temps, les installateurs règlent à 60° (sauf s’il y a un bébé dans la maison) la température de chauffe. On peut gagner en consommation en diminuant cette température à 55° voir 50°. Le plus souvent, une intervention sur la molette de réglage demande l’intervention d’un plombier ou chauffagiste qui est le plus compétent pour effectuer cette intervention. Sur les appareils les plus récents, ce réglage peut se faire via le thermostat ou mieux encore via une application mobile.

2 astuces à connaître sur votre chauffe-eau :

  • l’entartrage de la résistance du chauffe-eau peut aussi être source de surconsommation d’énergie.
  • entourer le ballon d’eau chaude d’une jaquette isolante peut faire économiser 124 kWh /an.
  • en cas d’absence prolongée (> 2 jours), il est préférable de couper le chauffe-eau

Le saviez-vous : la légionelle est la bactérie qui est à l’origine de la légionellose, une pneumonie grave. Elle prolifère habituellement dans une eau stagnante dont la température se situe entre 25 et 45 °C. D’où l’intérêt de ne pas descendre en dessous de cette température de chauffe pour votre eau chaude sanitaire !

Baisser la température générale, c’est aussi prendre le risque d’augmenter le taux d’humidité relative de son logement. C’est le cas notamment dans les pièces d’eau (cuisine, salle de bains) où de la condensation se forme plus facilement lors de l’usage d’eau chaude. Cela doit donc s’accompagner d’un renouvellement d’air régulier.

> La ventilation naturelle

Si vous ne disposez pas de système mécanique de ventilation, il faudra ouvrir une à deux fois par jour, 10 à 15 minutes, selon la taille des pièces pour évacuer l’humidité. Idéalement un courant d’air va permettre d’accélérer ce renouvellement, mais plus il fera froid, plus vous devrez compenser par du chauffage la perte de calories. A faire donc, quand le soleil apporte le plus de chaleur à votre intérieur.

Selon la configuration de l’habitat, d’autres pièces peuvent aussi être sensibles à l’humidité. Il convient donc de penser à bien renouveler régulièrement (une à deux par jour) l‘air de ces pièces. Un système mécanique (VMC) étant l’idéal, pour ne pas oublier !

Couper les sources de froid

Comme nous l’avons vu précédemment, outre le taux d’humidité relative dans l’air, les phénomènes de radiation, conduction et convection, vont influer sur votre confort.

Plusieurs solutions peuvent vous permettre de réduire ces sensations d’inconfort…

> S’habiller chaudement

Oubliez la vie en t-shirt dans votre logement ! Pour se couper des sensations de froid, le principe de base est de se couvrir pour conserver la chaleur sous les vêtements. Ajouter un pull ou un gilet est un réflexe bien connu, mais ce sont souvent les extrémités qui sont le plus sensibles aux pertes de calories. Mettre une deuxième paire de chaussettes et des bas va vous couper du froid environnant. Et si ça ne suffit pas, un bonnet (notamment pour la nuit) sera un bon complément à une couette en plumes, bien plus efficace que les matières synthétiques.

> Réduire les sensations de froid

Les sensations de froid sont souvent inhérentes au type de matière ou de matériaux. Certains, comme l’acier, les plastiques (PVC), le béton, le carrelage,… sont plus conducteurs de froid. Il suffit alors de couper cette sensation par des artifices :

  • en installant des rideaux épais aux portes et fenêtres extérieures;
  • en ajoutant des tapis sous vos emplacements fixes (bureau, table, canapé, …);
  • en plaçant des nappes en tissu sur les tables, bureaux;
  • en installant des joints d’étanchéité autour des portes et fenêtres;
  • en plaçant des bas de portes sur celles donnant vers l’extérieur ou la cave et le sous-sol;
  • en fermant la trappe d’obturation du conduit de cheminée, si non utilisée
  • en isolant les coffrets de volets roulants

Focus : Le Slowheat

Certains professionnels (énergéticiens, architectes) préconisent une méthode plus radicale en termes de solutions comportementales : le slowheat. A l’origine, c’est un projet de recherche d’un collectif belge qui propose des solutions alternatives pour chauffer les logements, en réduisant la consommation d’énergie. Les méthodes proposées visent à chauffer le corps et non les logements, à travers des solutions telles que des bouillottes, des plaids chauffants, des bracelets chauffants, des mini-chauffages radiants, etc.

Si ces solutions vont impacter le métabolisme de chaque occupant en limitant les apports de calories à l’individu, elles ne règlent en rien la problématique d’inconfort général et peuvent même être très contraignantes, voire contre-productives dans certains cas. En effet, si l’inconfort est lié à une problématique de gestion de l’humidité, dans un habitat ancien (murs pierre, pisé) cela peut accentuer les pathologies liées à l’eau et générer des allergies et autres maladies. A pratiquer donc avec le recul nécessaire et un œil d’expert pour limiter les risques !

Les solutions techniques

Après avoir épuisé toutes les solutions dites naturelles, vous pouvez passer à l’étape supérieure en usant de stratagèmes plus techniques, tout en restant low-tech.

> Jouer avec les apports du soleil

Le soleil est l’un des meilleurs alliés pour l’apport de calories dans un logement. Son rayonnement peut apporter quelques degrés supplémentaires en l’espace de quelques minutes en plein hiver. Il faut profiter dès que possible de ces apports solaires dans les pièces exposées au sud en hiver. Inutile d’ouvrir les fenêtres, mais ouvrir les stores ou volets et tirer les rideaux fait gagner facilement de la chaleur.

> Programmer les usages de vos appareils

Pourquoi chauffer votre logement à 20° quand vous n’êtes pas là dans la journée ? C’est de l’énergie perdue dans un espace vide. Baissez le thermostat à 17 ou 18°, voire plus si rien ne craint dans votre maison (papiers personnels, papier peint et peinture, et même plâtre et enduits sont sensibles aux fissurations) pendant vos absences et la nuit.

Le saviez-vous : Le chauffage, c’est 66% des dépenses d’énergie d’un ménage. (source : Ademe)

Quelques conseils pour le chauffage :

  • ajouter un thermostat programmable sur le système de chauffage;
  • installer des vannes thermostatiques sur les radiateurs (chaudière);
  • suivre les consommations d’énergie pour mieux programmer l’allumage;
  • programmer les chauffages en fonction de votre présence ;
  • instaurer un zonage de chauffe et réduire les températures (nuit, jour).

La programmation d’une machine à laver, d’un sèche-linge ou d’un lave-vaisselle en décalé, dans la journée, pendant les heures creuses de votre fournisseur d’électricité peut présenter un triple intérêts :

  • de réduire le coût de la consommation d’énergie (heures creuses)
  • de décaler les besoins en énergie sur le réseau local, national
  • d’apporter quelques calories aux pièces où se trouve l’équipement

Focus : la domotique et le chauffage

La domotique peut aider à améliorer considérablement le chauffage d’une maison. Avec des thermostats connectés, elle peut permettre une meilleure gestion du chauffage, de réduire les coûts énergétiques et de réguler la température intérieure. Elle peut également offrir des solutions pour chauffer plus efficacement et utiliser des sources d’énergie plus durables et respectueuses de l’environnement.

Cela reste toutefois une solution high-tech qui nécessite un équipement supplémentaire (avec un cycle de vie à analyser), et soit, de tout câbler (avec blindage pour les électro-sensibles) soit via les ondes radio ou wifi, dont les effets sanitaires ne sont pas sans conséquences. En outre, elle nécessite de l’électricité pour son fonctionnement, et/ou une solution de sécurité (batterie), en cas de coupure. Ce qui ajoute à l’impact environnemental. A chacun de juger, en fonction de son projet, de l’intérêt de cette solution.

> Changer les équipements

Ne vous précipitez pas sur votre site internet préféré ou chez votre revendeur local pour changer tous vos équipements. Tant qu’ils fonctionnent, ils ne sont pas des déchets à traiter.

A leur fin de vie, s’ils ne sont pas réparables, ces équipements peuvent être changés pour gagner en performance énergétiques :

  • les convecteurs électriques (dits “grille-pain”)
  • les chaudières fioul et gaz (désormais interdites ou limitées)
  • les chauffe-eau électriques (par des chauffe-eau solaire ou thermodynamique)

En les changeant par des équipements plus récents, vous gagnerez en consommation et parfois en confort thermique, certains systèmes ayant tendance à assécher l’air ambiant !

 

> Calorifuger les tuyauteries

Le calorifugeage des tuyauteries est un procédé qui consiste à isoler les canalisations d’eau chaude ou installations de chauffage, afin d’éviter les déperditions de chaleur et de réduire la consommation d’énergie. Cette technique d’isolation thermique s’adapte aussi bien aux tuyaux d’eau chaude, de vapeur d’eau, d’air ou de fluide à haute température.

Malheureusement, aujourd’hui les produits sur le marché sont rarement biosourcés. Toutefois leur efficacité peut mériter qu’on s’y intéresse, surtout quand on a des grandes longueurs de canalisations, dans des garages ou dépendances, au départ de chaudière ou chauffe-eau. Le traçage électrique peut aussi compléter ce calorifugeage pour réchauffer les tuyauteries et ainsi limiter le gel. Une solution toutefois peu écologique !

 

> Les enduits correcteurs thermiques

Avant de se lancer dans des travaux d’importance au niveau thermique, comme une isolation par l’extérieur, un simple enduit correcteur peut parfois faire l’affaire. C’est le cas notamment pour les bâtis anciens (pierre, moellon, brique, pisé). Les enduits correcteurs thermiques sont utilisés pour améliorer non seulement les performances thermiques (hiver comme été), mais aussi pour absorber les bruits et les vibrations, pour réguler l’humidité et pour corriger les inégalités des surfaces murales.

Il existe de nombreuses formulations à partir de terre ou sable, de chanvre ou paille, et d’un liant hydraulique (chaux ou plâtre). Il est appliqué en couches d’au moins 3 cm d’épaisseur. Ce qui le rend utilisable pour la majorité des cas. Une solution alternative qui vous fera gagner en performance et limitera les investissements en isolation, dont l’impact écologique n’est pas toujours pertinent.

Enduit terre sur bâti en bauge

Si nombre des solutions proposées ici ont l’avantage d’améliorer les consommations énergétiques et le confort thermique, elles ne sont malheureusement pas toujours efficaces pour le confort d’été. Arrêtons-nous sur quelques solutions offrant ces qualités.

Les solutions pour le confort d’été

Avec le réchauffement climatique, les canicules se font plus régulières sur des périodes de plus en plus tôt ou tard dans l’année. Or, ces fortes chaleurs sont aussi des situations d’inconfort pour l’habitat. Voici quelques pistes pour améliorer le confort d’été…

Les solutions naturelles et ergonomiques

L’objectif est ici de réduire l’impact des radiations du soleil sur le bâti :

> l’ombrage naturel

Il y a plusieurs façons de créer de l’ombrage naturel sur une maison :

Plantez des arbres et des arbustes : Les arbres et les arbustes sont les meilleurs moyens de créer de l’ombrage naturel. Ils peuvent bloquer les rayons du soleil directement sur les fenêtres et les murs extérieurs de la maison.

Utilisez des plantes grimpantes : les lierres et les clématites peuvent être utilisés pour créer de l’ombrage sur les murs extérieurs de la maison.

Installez des pergolas, tonnelles avec des treillages qui peuvent être utilisés pour créer de l’ombrage sur une terrasse, par exemple.

Tiny house Kiwi - Le bourg d'Iré (FR-49) - Crédit Photo - Pascal Faucompré

> quelques astuces thermiques :

  • aérer la maison la nuit, et surtout tôt le matin pour faire entrer la fraîcheur
  • si possible, forcer la ventilation mécanique la nuit pour accélérer l’entrée d’air frais
  • fermer les volets ou positionner les brise-soleil, stores pour limiter les rayons du soleil sur les fenêtres dès que le soleil frappe
  • si vous avez des fenêtres de toit (type velux), les fermer dès les premières chaleurs et les occulter avec les rideaux prévus à cet usage
  • utiliser des ventilateurs, ils donnent une sensation de fraîcheur sur votre peau

A noter : si l’hiver éteindre votre box internet vous fait perdre quelques calories pour chauffer votre pièce, l’été, son extinction la nuit est plutôt salvateur.

Les solutions structurelles

> réduire les effets des radiations

L’objectif ici est de limiter toutes les solutions qui influent sur les façades Est/Ouest en ajoutant de l’ombrage artificiel, tels que :

  • un store banne, un avant-toit ou une casquette au-dessus d’une terrasse ou d’une baie vitrée;
  • des volets (non métalliques car très conducteur);
  • des brise-soleils à l’extérieur, devant les fenêtres;
  • des stores d’intérieur quand les autres solutions ne sont pas possibles.
  • si votre règlement d’urbanisme le permet, blanchir votre toit
  • le summum, installez une toiture végétalisée sur votre maison pour créer une isolation naturelle et apporter de la biodiversité !

Brise-soleil perovskite - Saule-Technologies - Crédits photos sauletech

 

> limiter l’inertie des terrasses et allées

Sauf si placée au nord, car continuellement à l’ombre, les terrasses en béton et finition carrelage, les allées et parking en goudrons ou dalles ciment, sont de véritables puits de captation de la chaleur. Cela pourrait être pratique l’hiver, mais très gênant l’été. L’idéal est donc de remplacer ou recouvrir ces matériaux avec un revêtement qui capte moins les calories l’été, comme le bois.

> remplacer les fenêtres de toit (type Velux)

Les fenêtres de toit sont pratiques pour apporter de la lumière dans des combles aménagés, mais souvent un problème l’été quand le soleil est à son zénith. Pensez à les fermer dès les premières chaleurs et les occulter, soit avec les rideaux prévus à cet usage (le volet automatique, chez Velux par exemple) soit avec une couverture (de survie par exemple) ou un morceau d’isolant.

Pour limiter ces apports de chaleur, très incommodants l’été, nous vous conseillons de remplacer ces fenêtres de toit par des puits de lumière ou, mieux encore, de faire installer des chiens assis par votre couvreur. Celui-ci limitera les apports de chaleurs directs.

 

Menuiseries : pensez aux aides à la rénovation

Les fenêtres en simple vitrage sont à la fois sources d’infiltration d’air et de froid, et peu efficaces pour le confort d’été ! Si vous avez encore ce type de fenêtres sur votre logement, pensez aux aides à la rénovation pour les changer. Que ce soit dans le cadre d’un bouquet de travaux ou d’une rénovation globale, il existe des aides pour financer le changement de ces menuiseries. Renseignez-vous auprès d’un conseiller rénov’.

 

Soyons bien clairs. Ces quelques conseils sont dispensés sans prendre en compte les différents usages, configurations, éventuelles défaillances de votre habitat. Ils n’ont aussi qu’une vocation à répondre à une problématique ponctuelle (grands froids, grosse chaleurs) sans régler le problème de fonds : les défauts liés au bâti. En outre, cela ne prend pas non plus en compte les fluctuations des prix de l’énergie !

Pour certains cas, il faudra aussi considérer 2 paramètres incontournables, qui participent de l’inconfort (voir art 1), que sont l’humidité relative et les infiltrations d’air. Ainsi, dans certaines régions, et pour certains types de bâtis, ce type de consignes, sur le long terme peuvent s’avérer contre-productifs générant des désordres de type moisissures ou champignons.

Rien ne vaut les conseils d’un professionnel expérimenté ayant une vision holistique du bâtiment. N’hésitez pas à nous contacter pour vous mettre en relation avec des experts en la matière. Nous vous invitons aussi à lire les 2 articles précédents sur le confort thermique.



Sources : Ademe (pdf)

Crédits Imagesuser32212s-wloczyk2geraltDarkmoon_Artjohnccy de Pixabay

5 Commentaires

  1. Fabrice LACOMBRADE

    Quel plaisir de lire cet article très bien documenté, à la mise en page agréable et accessible ^^

    Réponse
  2. Jean-Marc NAUMOVIC

    Bonjour, je vous comprend passionné, j’y suis aussi depuis bien longtemps. Quand vous dites qu’il faut aérer pour enlever l’humidité, je pense qu’il faut parler de perméance. Soit les murs et toiture sont perméants, et la ouvrir les fenêtres sert à changer l’air, soit ce n’est pas pérméant, et il faut une ventilation permanente. Après les schémas de ventilation sont en contresens, il faut toujours que l’air circule de haut en bas, et extraire au niveau des plinthes, simplement par bon sens. Vouloir remonter la pollution qui pour 99% est plus lourde que l’air propre, est un réel contresens, surtout dans les secteurs radon. Le radon serait 8 fois plus lourd que l’air, ….

    Réponse
    • Nat Uro

      Merci Jean Marc pour vos commentaires.

      Vous abordez différents points qui demanderaient quasiment chacun un article pour être traité.
      Cependant voici quelques éléments de réponses :

      – sur la perméance : en rénovation, les murs sont rarement perméants (brique, parpaing). Il est donc préférable de travailler sur la perspirance, c’est à dire leur capacité à réguler l’humidité (sous forme d’eau et de vapeur d’eau), avec des matériaux biosourcés. Le renouvellement d’air reste toutefois indispensable pour le traitement des excès d’humidité et surtout des COV.
      – sur les schémas de ventilation : ce sont ceux préconisés par les instances professionnelles. Logique, car l’humidité et la chaleur montent naturellement. La circulation se fait donc toujours du bas vers le haut
      Ce que vous préconisez (trappes de ventilation au sol), semble judicieux mais nous interroge sur plusieurs points :
      -> L’hiver cela ne génère t-il par des courants d’air froids désagréables pour la bonne qualité du confort thermique ?
      -> L’été, le renouvellement d’air sera accéléré (notamment la nuit) mais du coup l’évacuation de l’air chaud par le haut n’est-il pas nécessaire ?
      – sur le radon : le traitement ne se fait pas uniquement pas la ventilation, mais aussi par une étanchéification des sols et parois en liaison. Nous conseillons l’intervention d’un professionnel pour bien analyser les risques avant toute préconisation.
      En espérant avoir répondu à vos remarques et dans l’attente de vos retours.

      Réponse
  3. Iris

    Merci pour ces précieuses information. J’ai appris pas mal de ce choses

    Réponse

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