Notre environnement est chargé d’ondes, qu’elles soient naturelles (champ électromagnétique de la Terre), ou artificielles, via la radio, la télévision, le mobile (H, 3G, 4G, 5G), le wifi, ou tout simplement émises par les câbles ou appareils électriques qui nous entourent. Certaines ondes sont plus nocives que d’autres et peuvent générer une électrohypersensibilité très handicapante. D’où l’intérêt de connaître les solutions pour réduire les émissions de ces ondes dans notre environnement.
La bioélectricité, aussi nommée électricité biotique ou électricité biocompatible, est un domaine de l’électricité lié aux effets des champs et des ondes électromagnétiques sur les organismes vivants. Elle est utilisée pour protéger les personnes de l’émission des champs et des ondes magnétiques générés par les câbles électriques, les appareils électroniques et les champs électromagnétiques artificiels.
Quelles sont les ondes nocives pour l’Homme ?
Ce sont principalement les ondes radiofréquence (RF), les ondes ultra-basse fréquence (ULF) et les ondes extrêmement basses fréquences (ELF). Les ondes radiofréquence (RF) sont à l’extrémité basse de l’échelle de l’énergie et peuvent être générées par des appareils tels que les téléphones cellulaires, les routeurs sans fil et les lignes électriques. Les ondes ultra-basse fréquence (ULF) sont générées par des dispositifs électromagnétiques, tels que les grands moteurs électriques et les appareils industriels. Les ondes extrêmement basses fréquences (ELF) sont générées par des dispositifs industriels et des lignes électriques. Ces ondes peuvent être nocives pour la santé si elles sont exposées à des niveaux élevés ou à des niveaux prolongés.
Les champs électromagnétiques (CEM) sont une combinaison de champs de force électriques et magnétiques générés naturellement ou à cause d’activités humaines. Ils sont mesurés en Hertz qui définit le nombre de variations du champ par seconde. On parle de pollution électromagnétique quand ces champs électromagnétiques ont une influence non désirée sur certains équipements électriques ou électroniques, et surtout la santé des personnes, la faune ou l’environnement.
L’électrohypersensibilité (EHS) ou syndrome EHS ou syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (Sicem) est considérée comme une pathologie chez certaines personnes exposées aux ondes électromagnétiques.
L’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé) a reconnu la présence réelle de ces symptômes chez certains individus, mais ils sont divers et dépendent de la sensibilité aux ondes électromagnétiques, de même que le niveau d’ondes présent dans l’environnement du malade.
Elle se manifeste par des symptômes bien précis :
- Symptômes physiques : fourmillement dans le corps, impression de décharge électrique qui parcourt le corps, maux de tête, nausée…
- Symptômes psychologiques : état d’anxiété qui peut conduire à une dépression si l’exposition se prolonge ;
- Dysfonctionnements digestifs : baisse du système immunitaire et troubles hormonaux ;
- Troubles dermatologiques : apparition de rougeurs sur la peau, démangeaisons et irritation oculaire ;
- Sensibilité de certains sens : on devient hypersensible aux odeurs, par contre, on observe des troubles visuels et une baisse auditive, ce qui diminue la concentration ;
- Difficultés à s’exprimer et à mémoriser ; etc …
Ce syndrome est à distinguer des effets biologiques des champs électromagnétiques sur l’être humain, en particulier les champs statiques d’extrêmement basse fréquence dont on reconnaît le caractère cancérogène en cas d’exposition de long terme.
Quelles sont les solutions pour limiter l’effet des ondes ?
La bio-électricité repose principalement sur l’utilisation de matériels électriques blindés (câbles, gaines, boitiers). Mais dans le cadre d’une rénovation, par exemple, il n’est pas toujours possible de mettre en place ces matériels. Le bio-électricien va donc concevoir le réseau pour limiter l’impact des ondes à plusieurs niveaux, avec des équipements électriques biocompatibles.
Les câbles et gaines blindées
La gaine blindée annelée est la solution idéale pour réduire le bruit et les interférences électromagnétiques, en maintenant la même impédance caractéristique de bout en bout.
Le fabricant Courant a développé un système breveté nommé Flexaray. C’est une gaine annelée blindée avec une couche isolante à l’extérieur et une couche conductrice avec effet double peau à l’intérieur (sur le principe de la cage de Faraday). Ce système permet de confiner à l’intérieur de la gaine les champs électriques et électromagnétiques de 50 Hz.
Les gaines sont disponibles en diamètre 16, 20 ou 25 mm soit avec un fil d’ariane pour l’introduction de vos câbles, soit pré-câblées avec deux fils torsadés ensemble (un neutre et une phase), une terre et un fil semi-conducteur noir à liseré blanc, recouvert d’une matière conductrice qui, lorsque il est tiré à l’intérieur de la gaine, touche naturellement la couche intérieure et permet l’évacuation des champs électriques dès son raccordement à la terre.
Quand il n’est pas possible de passer cette gaine dans les parois, car parfois trop rigides, on peut recourir aux câbles blindés rigides ou flexibles.
Le câble est enrobé d’un tressage d’aluminium à brancher sur la terre, ce qui réduit la pollution électrique. Sans PVC, ce câble est enduit d’un halogène retardateur de propagation du feu.
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L’interrupteur automatique de champs (IAC)
Le principe est de jouer, non plus sur le support de diffusion (les câbles) mais au niveau du tableau électrique, pour limiter ou stopper la diffusion des champs électromagnétiques.
Généralement, l’interrupteur automatique de champ (comme le Gigahertz Confort 7) va activer la mise hors tension du réseau électrique quand aucune consommation n’est détectée. Il supprime ainsi toute pollution électrique sur le réseau des pièces sélectionnées, comme les chambres à coucher pendant que vous dormez. Dans ce cas, l’interrupteur automatique de champs aura 2 fonctions : réduire la consommation d’énergie et diminuer la diffusion des champs électromagnétiques.
Certains interrupteurs, comme le FR12-230V de chez Eltako coupent le circuit dès le déclenchement du dernier appareil et élimine ainsi le champ électromagnétique perturbant.Tant qu’aucun appareil dont le courant dépasse 200mA n’est enclenché, la phase du circuit contrôlé est déclenchée à son origine. Le neutre et le conducteur de protection sont raccordés à demeure, afin d’éviter un effet d’antenne.
On peut aussi intégrer des relais dans certaines pièces pour mieux cibler l’interruption. Ainsi, le relais pour interruption de réseau FR61-230V de chez Eltako interrompt l’alimentation électrique du circuit aval et empêche la présence de champs électromagnétiques perturbateurs (électrosmog). Tant qu’aucun appareil assez puissant n’est enclenché, la phase du circuit reste séparée du réseau.
Les boutons poussoirs Tap-radio, sans fil et sans piles, permettent de commander toutes vos lumières à l’aide des actionneurs. Le bouton Tap-radio de votre installation coupe la phase directement au tableau. Cela réduit considérablement l’usage de câbles un interrupteur peut gérer jusqu’à 4 différentes zones programmées. La programmation par zone permet de faire de la domotique low cost, comme la programmation d’un bouton qui éteint toute la maison.
Les boîtes de dérivation et d’encastrement faradisées
Sur le principe de la cage de Faraday, ces boîtes sont recouvertes de peinture métallique anti-rayonnement qui fait office de bouclier empêchant l’émission des ondes et champs électromagnétiques vers l’extérieur. Ces boîtes sont reliées à la terre.
Elles sont disponibles en boîte étanche de dérivation simple, boîte triple étanche faradisé et boîte double étanche faradisé, adaptable à l’horizontal ou en vertical.
Les autres solutions anti-ondes
D’autres solutions permettent de diminuer l’impact de ces champs électromagnétiques.
La peinture écran haute et basse fréquence protège par sa couche blindée sans solvant contre les champs électriques. Cette peinture anti-ondes peut s’appliquer en intérieur comme en extérieur. A noter que le matériau sur lequel la peinture est appliquée doit être relié à la terre.
Pour faire barrage aux ondes provenant du compteur Linky et des équipements domotiques, vous pouvez aussi installer un filtre Anti-CPL. Il est à installer entre le compteur électrique et le tableau électrique, de préférence par un électricien.
Enfin, pour réaliser des économies d’énergie, et donc réduire les flux de courant dans votre maison, il existe de nombreux assistants numériques qui vous permettent de consulter le détail de votre consommation poste par poste. Une fois identifiés les postes sur lesquels il serait bon d’agir, l’application vous donne des moyens d’action afin de réduire votre consommation. Cela nécessite l’installation d’un capteur sur le disjoncteur et d’un compteur numérique qui sera relié par wifi ou éthernet à votre smartphone sur lequel vous retrouverez l’application qui vous guidera au quotidien.
Pour plus d’informations sur ces solutions, demandez conseil auprès des professionnels d’un des nombreux points vente du réseau Nature & Développement.
Crédits Photos : image4you, jarmoluk
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