Régulièrement nous reviendrons dans un article de ce blog sur des sujets que nous traitons sur les réseaux sociaux, sous l’angle des “différences”. Cette fois-ci nous traitons des thématiques autour des matériaux biosourcés et éco-matériaux, de leur classement, de leur recyclage.
Matériaux biosourcés ou écosourcés
Certains fabricants et distributeurs parlent depuis quelque temps des isolants « écosourcés« . Mais quelles différences avec les matériaux biosourcés ?
Un isolant écosourcé est un isolant dont les ressources sont issus de matériaux recyclés, de type polystyrène, verre, polyuréthane, …
Ces matériaux ont nécessité beaucoup d’énergie à leur fabrication, puis à leur recyclage, et certains d’entre eux sont d’origine pétrochimique. Ils n’ont donc rien de sain et naturel.
Les matériaux biosourcés sont issus de la matière organique renouvelable (biomasse), d’origine végétale (bois, chanvre, lin, paille) ou animale et peuvent être issus de ressources recyclées (coton, papier, carton).
Ils ont donc une origine bien plus naturelle, saine et sont surtout plus facilement recyclables (peu d’énergie).
Ils offrent de nombreux autres avantages, notamment en confort thermique (hiver comme été).
Produit classé A+ ou un produit biosourcé
Les peintures, vernis, laques, colles, sols stratifiés, parquets, revêtements muraux et isolants doivent comporter une étiquette de classement : l’étiquetage des émissions de polluants.
Cet étiquetage détermine la quantité de COV (composés organiques volatiles) dans le produit. Avec une note A+, le produit doit avoir une émission de COVT inférieure à 0,5 mg/m²/j.
Toutefois, cet étiquetage ne garantit pas l’origine des composants des produits. Or, beaucoup de ces produits peuvent contenir des produits d’origine pétrochimique dont les composants ne sont pas forcément sains pour l’homme et l’environnement, ni recyclables.
Le label « produit biosourcé » se distingue en indiquant le pourcentage de matière première biosourcée contenu dans le produit. C’est le cas pour des revêtements de sol, muraux, ou des isolants. Une garantie d’un produit de qualité bien supérieur à la classe de COV !
Recyclage : matériaux conventionnels ou biosourcés ?
Aujourd’hui le bâtiment est un des plus gros producteurs de déchets en France. Même si les filières s’organisent petit à petit, les matériaux conventionnels sont les plus gros contributeurs de ces déchets, dont souvent on ne sait que faire. On retrouve beaucoup de ces déchets dans la nature (gravats, amiante, plastiques, laines minérales, polystyrènes, … ).
Le gros avantage des matériaux biosourcés, c’est qu’ils sont recyclables ♻️ quasi à 100% pour la plupart et surtout biodégradables sans polluer la nature. Sachant que les matériaux conventionnels nécessitent souvent beaucoup d’énergie pour leur recyclage, faire le choix des matériaux biosourcés, c’est réduire nos quantités de déchets mais aussi nos émissions de gaz à effet de serre !
A savoir : une autre des particularités des matériaux biosourcés, c’est leur durée de vie souvent supérieure aux matériaux conventionnels. Cela rallonge ainsi le cycle de vie de ces produits.
Pour compléter, notre dossier quels matériaux choisir pour limiter ses déchets ?
Isolants souples ou rigides
Les isolants souples (en panneau, rouleau ou vrac) et les isolants rigides (en panneau ou bloc) présentent des différences à plusieurs niveaux :
De la flexibilité
Les isolants souples, comme la fibre de bois, la ouate de cellulose, peuvent être facilement pliés et coupés, ce qui les rend adaptés aux formes complexes et aux petits espaces. Les isolants rigides sont plus difficiles à manipuler et à couper, mais ils sont plus résistants à la compression et peuvent s’emboîter entre eux.
Des performances
Les isolants souples offrent des performances hygrothermiques meilleures que les rigides. Cependant, la densité de ces derniers permet de gagner en temps de déphasage avec une plus faible épaisseur.
Des applications
Les isolants souples sont généralement utilisés pour l’isolation des combles, des murs et des toitures. Ils peuvent également être utilisés pour l’isolation des canalisations et des gaines.
Les isolants rigides sont généralement utilisés pour l’isolation des murs extérieurs, des sols et des toits plats. Ils peuvent également être utilisés pour l’isolation des fondations et des caves. Ils offrent l’avantage d’être un support de fixation pratique pour les finitions (enduits et autres).
Le choix d’un isolant dépend de plusieurs facteurs, tels que le budget, les performances recherchées, l’application et l’impact environnemental. Il est important de bien se renseigner sur les différents types d’isolants avant de faire son choix.
Voir notre dossier sur l’influence du choix de l’isolant sur le confort thermique
Poutre en bois massif ou une poutre en I
Si ces deux matériaux structurels de construction sont très utilisés pour la réalisation de charpente, plancher, terrasse, elles présentent des différences fondamentales :
➡️ Propriétés mécaniques : si la poutre classique offre une résistance à la compression et à la traction correcte, sa résistance à la flexion est plus limitée, surtout pour les grandes portées, qu’une poutre en I (jusqu’à 12m).
➡️ Côté esthétique, la poutre en I, dans sa version « prestige » offre une finition proche d’une poutre classique, ce qui permet de la laisser apparente en son pied.
➡️ D’un point de vue écologique, la poutre I utilise moins de bois qu’une poutre classique. Sa fabrication demande toutefois un peu plus d’énergie, ce qui leur confère un bilan carbone relativement proche, très positif.
Au final, seul le budget pourrait limiter votre choix vers une poutre en I, qui offre des prestations équivalentes et même supérieures en flexion par rapport à une poutre classique.
Plus d’infos sur la poutre en I dans notre article et ici
Bloc de chanvre ou béton cellulaire ?
Ces 2 matériaux pourraient présenter a priori quelques similitudes, pourtant leurs qualités et leurs usages diffèrent :
➡️ Matériau et composition:
Le bloc de chanvre est fabriqué à partir de chènevotte et mélangé à un liant naturel (chaux), ce qui en fait un matériau biosourcé.
Le bloc de béton cellulaire est composé de sable, de ciment, d’eau et d’un agent moussant. Il est issu de ressources naturelles non renouvelables.
➡️ Performance énergétique:
Le bloc de chanvre est un excellent #isolant thermique et acoustique, qui permet de réduire ses consommations d’énergie. Le bloc de chanvre a la capacité de réguler l’humidité ambiante.
Le bloc de béton cellulaire est un bon isolant thermique, qui présente des qualités acoustiques de faible niveau.
➡️ Résistance mécanique:
De résistance mécanique moyenne, le bloc de chanvre est généralement combiné à une ossature bois.
De bonne résistance mécanique, le bloc de béton cellulaire peut parfaitement être utilisé en structure porteuse.
➡️ Mise en œuvre:
Le bloc de chanvre se pose facilement et rapidement, tel un parpaing traditionnel, mais avec des mortiers d’origine naturelle.
Le bloc de béton cellulaire nécessite des outils spécifiques pour la découpe et la pose.
➡️ Impact environnemental:
Matériau biodégradable et à faible bilan carbone, le bloc de chanvre s’inscrit dans une démarche de construction durable.
La production du bloc de béton cellulaire nécessite plus de besoins en énergie et eau importante à sa fabrication et pose.
Au final, le bloc de chanvre est parfait en isolant intérieur et en cloison phonique. Le bloc de béton cellulaire se présente comme un matériau économique et résistant, mais à impact environnemental plus important.
Le choix entre ces 2 matériaux dépendra alors de vos priorités pour votre projet.
Plus d’infos sur le bloc de chanvre dans nos dossiers ici ou là
Retrouvez des exemples de blocs de chanvre ici
Pour trouver les solutions qui vous permettront d’améliorer le confort thermique ou acoustique de votre bâtiment, venez en discuter avec les professionnels des magasins du réseau Nature-et-Developpement.
Crédit photos : Gramitherm, Steico, France POutres, Biosys, Doanme sur Pixabay
0 Comments