La cuisine, bien plus qu’un simple espace fonctionnel, joue un rôle crucial dans notre bien-être et notre santé. C’est un espace où l’on peut favoriser une alimentation saine, équilibrée et variée, tout en contribuant à notre bien-être physique et mental.
Voici quelques conseils pour concevoir cette cuisine comme un lieu qui ne nuit pas à votre santé.
1) Apporter du confort à la cuisine
2) Faire le bon choix des matériaux de finition
3) Apporter de la luminosité à la pièce
4) Investir dans la bio-électricité
Les français sont de plus en plus nombreux à cuisiner à la maison et à s’intéresser à la gastronomie. Les émissions culinaires à la télévision, les blogs de cuisine et les réseaux sociaux en témoignent.
La cuisine est aussi un espace de partage et de convivialité. C’est souvent là que l’on prépare les repas de fêtes et que l’on reçoit les amis. En France, la cuisine est un lieu privilégié pour se retrouver en famille ou entre amis. C’est d’ailleurs un lieu d’apprentissage et de transmission des recettes de famille de génération en génération. Souvent intégrée dans une grande pièce de vie, on y accorde une grande importance d’y prendre le temps de déguster.
Alors comment faire de cette pièce un lieu à la fois agréable et sain pour le bien-être de vos proches ?
1) Apporter du confort à la cuisine
Cuisiner devient un plaisir quand elle est conçue pour être fonctionnelle et conviviale. Cependant, on néglige trop souvent un aspect important de cette pièce : le confort thermique.
La cuisine est une pièce où les amplitudes de températures et d’humidité peuvent énormément varier d’une saison à l’autre, voire même d’un instant à l’autre, en fonction du type de plats préparés.
Or, pour amortir ces oscillations régulières, on n’a rien trouvé de mieux que d’utiliser des isolants biosourcés. Leur densité couplée aux origines végétales des matériaux, leur donne une capacité d’hygro régulation et de déphasage qui vont pouvoir amortir ces différentes variations de températures et d’humidité.
Faites en l’expérience, on se sent toujours beaucoup mieux dans une pièce où des isolants d’origine végétale ont été mis en œuvre. Il faut le vivre pour le croire !
L’atout phonique des matériaux biosourcés
La cuisine est un lieu où on y fait souvent beaucoup de bruits, avec les appareils électroménager et les casseroles. L’isolant peut donc influer sur la qualité acoustique de la pièce. Or, en faisant le choix des matériaux biosourcés, vous pourrez atténuer ces bruits de résonance et d’impact grâce à leurs qualités phoniques.
Pour le choix du matériau isolant, les solutions sont nombreuses, entre la fibre de bois, le chanvre ou le liège. Le choix dépendra de nombreux critères, comme l’exposition de la pièce, les matériaux structurels en place, les risques liés à l’humidité, les pièces adjacentes, … N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel des matériaux biosourcés.
En outre, bien choisir ses matériaux de finition peut aussi influer sur le confort global…
2) Faire le bon choix des matériaux de finition
Comme on vient de l’expliquer, la cuisine est une pièce souvent bruyante, et qui demande des matériaux à la fois résistants aux bruits mais aussi aux impacts sur le sol, les murs et le plan de travail.
Commencez déjà par faire le choix d’une plaque de finition de qualité, sur laquelle il est facile d’accrocher des meubles et autres accessoires avec de simples vis. La plaque fermacell est un matériau à la fois solide et sain pour votre intérieur (à base de gypse naturel). Elle améliorera en plus les performances acoustiques et thermiques de la pièce.
Comme nous l’avons expliqué dans notre dossier sur l’influence des matériaux dans le confort thermique, on peut aussi améliorer la qualité du confort perçu en fonction du type de matériau choisi.
Ainsi, que ce soit pour le transfert de chaleur (rayonnement, conduction, effusivité, diffusivité) ou les capacités de stockage des matériaux (chaleur spécifique, inertie, déphasage, atténuation d’amplitude thermique), les matériaux d’origine biosourcée présentent là aussi de nombreux atouts.
Par exemple, le bois sera un excellent matériau pour le revêtement de sol. Il offre des qualités indéniables en matière de conduction et diffusivité (pas de sensation de froid) avec une inertie assez faible (ne conserve pas longtemps le trop chaud ou froid). On vous conseille ainsi les sols bois Meister, les parquets liège Ziro, ou les parquets bambou de chez Matreen, qui offrent, en outre, des résistances à l’humidité de premier ordre.
Si à cela on ajoute que la plupart de ces matériaux sont recyclables, on fait dès lors un geste en plus pour la planète !
Créez un espace de tri sélectif
Facilitez le tri de vos déchets en installant plusieurs poubelles (emballages, végétaux, tout venant) dans votre cuisine.
Evidemment, le type de ressources incorporées dans le matériau va aussi avoir une influence sur les émissions de COV dans la pièce. Il convient donc de vérifier la qualité des matériaux souhaités afin de limiter ces risques.
Ainsi, pour vos revêtements muraux, privilégiez des peintures écologiques (à base minérale ou d’huile végétale) ou des finitions à base chaux, pour réaliser un badigeon, un enduit naturel décoratif (à base de crème ou de doses prêtes à l’emploi, avec argile), un tadelakt, un stuc ou un marmorino. Pensez aussi à ces matériaux pour la crédence de votre cuisine.
Les techniques et les qualités de finition sont multiples avec ce type de matériaux. A chacun ses goûts. Dans tous les cas, ces produits offrent une bonne capacité hygro régulante, dans cette pièce qui peut se révéler particulièrement humide quand on cuisine.
Autre point de vigilance dans la cuisine, le mobilier. Préférez évidemment des éléments composés de matériaux naturels et recyclables. Vérifiez que les peintures et composants ne contiennent pas trop de polluants toxiques pour votre pièce. Pareil pour le plan de travail. Des matériaux naturels comme le granit ou l’ardoise répondent à ces critères. On aime particulièrement le bambou massif, particulièrement solide pour un toucher agréable.
Au choix du matériau, pensez aussi au choix de la ou des couleurs, qui peuvent aussi influer sur la qualité de la luminosité intérieure…
3) Apporter de la luminosité à la pièce
La luminosité d’une cuisine joue un rôle crucial dans l’ambiance et le confort de cet espace. En effet, une cuisine bien éclairée est plus agréable à vivre et facilite les tâches quotidiennes. Pour vous permettre d’harmoniser votre intérieur à vos goûts et vos usages, le choix des couleurs de matériaux sera donc primordial.
Plus les couleurs seront foncées, mieux vous pourrez gérer les flux d’éclairage. Plus elles seront claires, plus il sera facile de capter la luminosité naturelle. Jouez alors sur une harmonisation des teintes en fonction de l’exposition des murs et des apports d’éclairage.
Vous pouvez ainsi miser sur 2 paramètres pour améliorer votre ambiance lumineuse :
Faire entrer la lumière naturelle
Commencez par nettoyer régulièrement les vitres. Un verre propre laisse passer un maximum de lumière. Des voilages ou les stores en tissu fin permettent à la lumière de filtrer tout en offrant une certaine intimité.
Si votre cuisine donne sur un jardin, élaguez régulièrement les végétaux qui peuvent obstruer la lumière.
Placez vos meubles de manière à ne pas obstruer la lumière naturelle. Utiliser des miroirs qui renvoient la lumière et agrandissent visuellement l’espace.
Si vraiment, vous manquez de lumière naturelle et que votre budget le permet, vous pouvez également faire entrer la lumière du dessus, via une fenêtre de toit (s’il n’y pas d’étage) ou plus discrètement par un puits de lumière.
Vous pouvez aussi faire entrer la lumière via une porte d’entrée ou une porte d’intérieur en y intégrant une partie vitrée. Si vous avez une porte fenêtre, la baie coulissante s’avère plus lumineuse. Et pour séparer la cuisine d’un autre espace, pensez à une verrière intérieure qui offre plus de communication entre les pièces.
Et si cela ne suffit pas, l’éclairage artificiel sera un bon complément, notamment pour les soirées d’hiver.
Installer un éclairage adapté
Nous vous avions déjà expliqué en détail pourquoi la qualité de l’éclairage peut vous apporter confort et bien être. Voici quelques rappels :
Préférez l’éclairage LED, qui présente des avantages en termes d’économie d’énergie et de personnalisation. Différents facteurs influencent la qualité de l’éclairage, comme la température de couleur, son intensité ou l’adaptation des couleurs à la pièce. En adoptant des spots LED de haute qualité (fabriqués en France), vous gagnerez sur la qualité du produit, notamment sur son indice de rendu de couleurs (IRC) et sur la diminution du flicker optique (scintillement imperceptible).
Pour le choix de la bonne température de couleur :
- Lumière chaude : idéale pour créer une ambiance cosy et relaxante sur la partie repas.
- Lumière neutre : parfaite pour les tâches quotidiennes et offre un rendu des couleurs plus fidèle.
- Lumière froide : stimulante, elle est plutôt réservée aux zones de travail.
L’ajout d’un variateur (ou dimmers) permet de moduler l’intensité de la lumière en fonction de vos besoins et de l’ambiance que vous souhaitez créer.
En combinant judicieusement lumière naturelle et éclairage artificiel, vous créerez une cuisine lumineuse et accueillante, où il fera bon cuisiner et partager de bons moments.
A savoir : les magasins Nature & Développement, disposant d’un rayon LED, vous proposent une étude d’éclairage gratuite pour la mise en valeur de votre salon, cuisine, etc…
Et qui dit éclairage, dit électricité. Une source d’onde électromagnétique par toujours recommandable…
4) Investir dans la bio-électricité
Mettre en place une bio-électricité est une action essentielle pour les personnes soucieuses de réduire leur exposition aux champs électromagnétiques.
Certaines personnes se disent (hyper électro) sensibles (EHS) aux champs électromagnétiques (CEM) et ressentent des symptômes comme des maux de tête, de la fatigue ou des troubles du sommeil lorsqu’elles sont exposées à des niveaux élevés de ces champs.
Arrêtons nous alors sur les solutions pour limiter l’impact de ces ondes. Il en passe par l’utilisation de matériaux électriques blindés, comme les câbles et les gaines blindées. L’installation d’interrupteurs automatiques de champs (IAC) gèrent les flux au niveau du tableau électrique. Il est possible également de réduire ces champs dans les boîtes de dérivation et d’encastrement farradisées, qui fonctionnent sur le principe de la cage de Faraday, pour bloquer ces CEM. Il existe aussi des peintures écran qui protègent des ondes hautes et basses fréquences. Les filtres anti-CPL limitent aussi les ondes générées par le compteur Linky.
Toutes ces solutions sont abordées dans notre dossier sur la bio-électricité.
Et dans le package des solutions électriques indispensables à la qualité de l’air, n’oublions pas la ventilation…
5) Renouveler l’air de façon mécanique
Le renouvellement de l’air dans une cuisine est un élément essentiel pour garantir un environnement sain et agréable. La cuisson des aliments génère de la chaleur, de l’humidité et des particules fines qui peuvent altérer la qualité de l’air intérieur et favoriser l’apparition de moisissures, d’allergènes ou de mauvaises odeurs. Il est donc nécessaire de faire les bons gestes et de choisir les bons équipements.
Comment assurer un bon renouvellement de l’air dans la cuisine ?
En premier lieu, il est recommandé d’ouvrir les fenêtres régulièrement pour aérer la cuisine et apporter de l’air frais. Cela reste toutefois problématique, en hiver mais surtout en été, en période de canicule, quand on doit ventiler le midi ou le soir.
Idéalement, il vaut mieux opter pour une hotte aspirante. C’est l’équipement le plus efficace pour éliminer les graisses, les fumées et les odeurs de cuisson. Il est important de l’allumer avant de commencer à cuisiner et de la laisser fonctionner quelques minutes après la fin de la cuisson. Evitez les hottes à cassette dont l’efficacité est limitée pour le renouvellement d’air.
Toutefois, cette hotte ne fonctionne pas en permanence. Or, le renouvellement d’air doit se faire en continu pour l’air intérieur de votre logement, y compris dans la cuisine, pour éliminer l’humidité et toutes les émissions toxiques.
Pour cela, la ventilation mécanique contrôlée (VMC) reste donc la solution complémentaire et nécessaire pour un bon renouvellement d’air permanent.
Vous retrouverez toutes nos explications sur le choix entre une ventilation simple et double flux dans ce dossier.
Or, quand on parle d’assainissement de l’air, on pense également à la purification de l’eau…
6) Assainir son eau courante
Bien que l’eau du robinet soit généralement potable et contrôlée régulièrement, elle peut contenir des traces de chlore, de calcaire, de pesticides, de métaux lourds ou encore de résidus pharmaceutiques. Ces substances peuvent altérer le goût de l’eau et, à long terme, avoir des effets néfastes sur la santé.
Il existe différentes méthodes pour assainir l’eau du robinet :
-
Les carafes filtrantes :
Ces carafes sont pratiques et économiques. Leur capacité de filtration reste limitée et la filtration doit donc être faite quotidiennement .
- La Filtration :
C’est la méthode la plus courante. Les filtres à eau peuvent être installés directement sur le robinet ou sous l’évier. Ils retiennent les particules, le chlore, le calcaire et d’autres impuretés.
- L’osmose inverse :
Cette technologie permet d’éliminer un grand nombre de contaminants, mais elle a l’inconvénient de retirer également les minéraux naturellement présents dans l’eau.
Vous retrouverez toutes ces solutions de filtrations dans notre article dédié
Filtrer l’eau du robinet est un choix personnel qui dépend de vos priorités et de la qualité de l’eau de votre région. Si vous avez des doutes sur la qualité de votre eau, n’hésitez pas à demander une analyse à un laboratoire spécialisé.
L’eau reste toutefois une base essentielle à la cuisine. Le choix des aliments et des modes de cuisson sera donc aussi déterminant pour la qualité de votre air intérieur.
7) Cuisiner de façon plus responsable
Une cuisine saine contribue grandement à notre bien-être. Si ça coule de source pour certains, diminuer l’impact sanitaire en cuisine passe d’abord par quelques règles de base.
Le choix du type de cuisson et contenants
Le gaz est à proscrire. Diverses études ont montré que ce mode de cuisson est assez néfaste pour la qualité de l’air intérieur. Préférez les cuisinières et plaques électriques.
Evitez de faire griller certains aliments comme la viande rouge ou les frites, ou encore l’usage de certains contenants en plastique (au four micro-onde, en lave-vaisselle) ou des poêles à revêtements antiadhésifs (à cause des polluants éternels).
Là aussi, de nombreuses études ont démontré que ce type d’aliment ou contenant cuit à une certaine température ou pendant une certaine durée développe des toxines polluantes pour l’alimentation et la qualité de l’air.
Dans tous les cas, comme nous l’avons souligné précédemment, une bonne ventilation limitera les effets néfastes de ces aliments et leur cuisson.
Assurez-vous toutefois que les aliments sont cuits à cœur pour éliminer les bactéries.
Privilégiez les fruits, les légumes et les aliments frais et de saison. S’ils sont d’origine locale et cultivés de façon raisonnée ou mieux encore en agriculture biologique, vous limiterez ainsi l’ingestion de pesticides et autres insecticides
Côté équipement, entretenez régulièrement vos appareils électroménagers pour éviter les pannes, les surconsommations et les risques d’incendie. Changez ou nettoyez les filtres de la hotte ou de la ventilation régulièrement.
Enfin, optez pour des produits d’entretien sans substances nocives pour l’alimentation et la qualité de l’air intérieur.
En suivant ces quelques conseils, vous réduirez considérablement les risques d’intoxication alimentaire et améliorerez la qualité de l’air dans votre cuisine, contribuant ainsi à votre bien-être et à celui de votre famille.
Pour faire le bon choix des matériaux sains et naturels pour votre cuisine, n’hésitez pas à prendre conseil auprès des professionnels du réseau Nature & Développement.
Crédits images : Microsoft designer, Brooke Lark sur Unsplash
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